STARMANIA MAAG INTERVIEW

INTERVIEW

" cette reconnaissance des gens du métier, c’est encore autre chose... "

S.M. : De la tournée Starmania à votre titre d’artiste féminine, dans le rôle de Stella, comment vivez-vous cette ascension fulgurante ?

Maag : C’est un rêve de gamine qui se réalise ! Quand j’ai été nommée aux trophées de la comédie musicale, pour le rôle d’interprète féminine, je n’y croyais pas. Je pensais que ça aurait été Christine Bonnard, mais je suis arrivée ex-aequo avec elle ! C’est aussi la reconnaissance du métier et ça, ça fait très plaisir. Tous les soirs, on a la reconnaissance du public dans la salle et c’est assez magique. Mais cette reconnaissance des gens du métier, c’est encore autre chose...

" Quand Starmania a été annoncé, je me suis dit que c’était l’occasion ! "

S.M. : Vous étiez donc fan de Starmania dès petite, des musiques, des personnages ou des sujets ?

Maag  : Je pense que quand j’ai découvert Starmania, j’ai surtout été touché par les mélodies. J’avais à peu près 8 ans, donc je pense que j’étais trop petite pour bien comprendre ce que ça racontait. Mais j’étais déjà, à l’époque, tombé amoureuse des chansons de Stella Spotlight, je les chantais dans ma chambre, notamment Le rêve. C’était un rêve de faire partie de cette comédie musicale, mais je ne pensais pas que ce spectacle reviendrait un jour. Donc, quand il a été annoncé, je me suis dit que c’était l’occasion !

" ... au final, le rôle était celui de Stella. "

S.M. : Comment s’est déroulé votre casting ?

Maag : Pour moi, c’est Luc Plamondon qui est venu voir le spectacle Welcome to Woodstock dans lequel je jouais et chantais des chansons de Janis Joplin, à la fin du spectacle il m’a dit que peut-être un jour on travaillera ensemble. Sur le coup, je me suis dit qu’il devait dire cela à tout le monde, mais au final, un de ses assistants m’a appelé deux ans plus tard pour me parler du projet Starmania. A la base, il me proposait d’auditionner pour Sadia. J’ai envoyé une vidéo où je chantais et on m’a rappelé pour également préparer le rôle de Stella en plus, j’ai passé les deux rôles et j’ai été retenu pour celui-ci de Stella. J’ai passé plusieurs auditions, il y a eu aussi un travail où on rentre un peu plus dans les personnages et au final, le rôle retenu a été celui de Stella.

S.M. : En dehors de Starmania, y a-t-il eu un artiste ou un groupe qui a motivé votre carrière ?

Maag : Céline Dion, sans hésiter ! J’ai beaucoup de souvenirs de petite fille qui rêvait de Céline Dion.

S.M. : Comment vous avez fait évoluer Starmania  de sa version originelle ? Qu’est-ce qui change ?

Maag : La nouvelle version est assez fidèle dans l’esprit à la version de 1979. Ce qui a été retravaillé, ce sont les arrangements, la mise en scène. Mais nous en tant qu’artiste, on a vraiment eu l’impression d’avoir un monument entre les mains et on ne l’a pas travaillé seul. J’ai beaucoup travaillé avec Thomas Jolly et Victor Le Masne. Ce sont vraiment eux qui nous ont guidés dans le travail des personnages, dans leur dramaturgie et la dramaturgie de l’histoire. Il y a également eu Raphaël Hamburger, le fils de Michel Berger et France Gall, qui a donné son avis sur ce que l’on faisait. On a vraiment essayé dans cette version de mettre l’histoire au centre du spectacle.

" C’est encore plus d’actualité maintenant qu’en 1979 ! "

S.M. : Cette dramaturgie de l’histoire, 25 ans après on se retrouve sur les mêmes thèmes de société.

Maag : Tout à fait, je trouve même que c’est encore plus d’actualité maintenant qu’en 1979  ! Il y a des choses qui se sont passées depuis 1979, comme par exemple, l’explosion de la plus haute tour de l’Occident, ça fait directement référence au 11 septembre. Luc Plamondon était assez visionnaire et ça fait froid dans le dos quelque part ! Même un président qui se met avec une chanteuse ou une actrice... ça nous rappelle quelques personnalités !

S.M. : Une telle comédie musicale qui se déroule sur plusieurs années, comment on s’y prépare ?

Maag : On ne s’y prépare pas trop ! C’est vraiment quelque chose qui se travaille au fil des jours. J’ai repris le sport, je fais attention à ce que je bois et je mange. C’est un peu un travail d’athlète. On a complétement une hygiène de sportif !

" Comme dans une famille... "

S.M. : Vous vivez tous ensemble durant la tournée, vous êtes devenus une famille, une bande d’amis ?

Maag  : Je dirais une famille  ! Les personnes sur Starmania, ce sont les personnes que j’ai le plus vu durant les deux dernières années de mon entourage. Il y a des moments très forts, des coups de gueule, des coups d’émotions et puis on se réconcilie, comme dans une famille au final.

S.M. : Est-ce que vous avez des projets pour l’après Starmania ?

Maag  : Oui, je suis déjà en train de travailler sur des projets en solo. Des chansons qui seront principalement françaises. J’ai déjà sorti en anglais sur les plateformes, deux titres avec le groupe Sister-in-law qui sont New Day et War Child. Donc, actuellement, dès que j’ai un moment de libre, je travaille en studio pour mon projet en français.

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